Comment se manifeste concrètement le burnout émotionnel ? Après avoir défini le burnout et vu les signes du syndrome d’épuisement, je t’emmène explorer avec moi les 3 phases de ce syndrome.
Lorsqu’on observe les témoignages des personnes ayant fait un burn-out émotionnel, beaucoup décrivent une phase d’allégresse qui précède le point de rupture. Cette période peut être vécue suite à un grand changement dans notre vie :
– dans le cadre professionnel : nouvel emploi, nouveau poste au sein de l’entreprise, changement de cadre de travail, d’équipe…
– dans le cadre familial : premier ou nouvel enfant, nouvelle relation, grossesse, divorce, séparation, parent à charge, enfant malade ou découverte d’un handicap…
La première phase du burn-out émotionnel commence bien avant d’atteindre nos limites personnelles. Elle concerne cet état euphorique où l’on se sent galvanisé par le stress d’une nouvelle responsabilité.
Si on obtient un nouveau travail, un nouveau poste ou si l’on vit l’arrivée d’un nouvel enfant, on peut alors se sentir mobilisé par une énergie nouvelle. On vit un stress qui nous donne des ailes, qui nous pousse à nous dépasser. Très concentré, nous nous sentons intouchable.
Que se passe-t-il concrètement dans notre organisme à ce moment-là ?
Lors de cette phase ascendante du burn-out émotionnel, plusieurs mécanismes se mettent en place. Zoomons un peu sur ce qui cause cet état d’euphorie lors d’une période stressante :
– Les surrénales fabriquent du cortisol en masse : c’est ce qui produit un état d’hypervigilance et un sentiment de toute puissance. L’action anti-inflammatoire du cortisol fait son travail et anesthésie nos sensations.
– Le taux de noradrénaline augmente et favorise la contraction musculaire tout en optimisant notre système respiratoire. Tout est fait pour que l’on se sente prêt à se dépasser.
Cette phase “superman” (ou “wonderwoman” !) ne dure pas longtemps, car les fonctions de notre corps se mettent en place rapidement pour faire face à un danger immédiat.
Lors de cette phase où le corps se met en mode alarme, il est encore possible de ralentir pour préserver son organisme et éviter l’effondrement.
Comment s’en sortir à cette étape ?
– S’imposer du repos
– Ralentir et apprendre à se remettre dans la réalité de l’instant
– Méditer, calmer son euphorie pour n’en garder que la bonne énergie
Les réserves de notre corps ne sont pas inépuisables. Après l’état d’euphorie, notre organisme atteint un plateau : c’est la phase de résistance du corps.
Erreurs répétées, grande fatigue, baisse de motivation, sentiment d’échec et de culpabilité croissants… A force de lutter pour être performant, nous commençons à subir l’épuisement des réserves physiques et émotionnelles de notre organisme. Normal, car plus le corps est en état de stress longue-durée plus notre énergie vitale baisse.
En cause :
– Une hypercortisolémie : les glandes surrénales sont épuisées d’avoir fourni trop de cortisol au corps, qui fonctionne de moins en moins bien
– Des pics continus d’adrénaline avec leur lot de conséquences : épuisement progressif du système immunitaire, hausse du cholestérol, hypertension artérielle, perte de masse musculaire, apparition de douleurs (dos, céphalées…)…
Cette phase du burn-out émotionnel est plutôt longue et très épuisante pour l’organisme. Le sentiment de subir la situation sans pouvoir s’en échapper grandit de jour en jour. Si la personne continue sur cette lancée sans ralentir, elle risque d’atteindre alors d’atteindre ses limites.
Comment s’en sortir à cette étape ?
– S’imposer du repos voire des jours d’arrêt
– Prendre du recul sur la situation
– Lâcher-prise sur ses responsabilités
Regagner en énergie vitale
Après la phase de résistance, le corps n’a plus les capacités à suivre. C’est la chute, l’effondrement de l’organisme, le burn-out à proprement parler.
Assumer la charge devient impossible sur le plan physique, émotionnel et psychologique. L’épuisement est total. Les personnes ayant subi cette troisième phase du burn-out émotionnel racontent souvent qu’un matin, elles ne pouvaient tout simplement plus se lever et aller au travail ou assumer leur charge mentale familiale.
L’impact psychologique de la prise de conscience qu’on est allé trop loin pour son organisme est rude.
On ne guérit pas d’un burn-out émotionnel en quelques jours, ni en quelques semaines. Le burn-out est un épuisement total de l’organisme, sur tous les plans. Il nécessite une prise en charge physique et psychologique sur plusieurs mois voire années.
Le burn-out n’est pas une fin en soi et des solutions peuvent être mises en place pour s’en sortir, qu’on se situe à la phase 1, 2 ou 3 du syndrome. Avant d’arriver à l’effondrement total de notre organisme, il est toujours possible de prévenir la chute.
Si tu te sens concerné par le burn-out, je ne peux que t’encourager à en parler à ton médecin traitant, qui saura le diagnostiquer et envisager des solutions.
Dans le prochain article dédié au burn-out émotionnel, nous verrons toutes les étapes et les solutions pour sortir du burn-out et retrouver de l’énergie vitale. émotionnel
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