“Je me mets trop la pression au travail“, “Comment relâcher la pression au bureau ?” : je pense que ce sont les deux phrases que j’entends le plus en consultation de sophrologie. Honnêtement, je ne connais pas une seule personne qui n’a pas vécu au moins une fois ce sentiment de se sentir oppressé, submergé.e par un excès de charge mentale et/ou de travail. Aujourd’hui, je vous livre mes conseils pour réussir à se libérer de cette pression au travail. C’est exactement ce que je conseillerai en séance. C’est parti !

Relâcher la pression au travail : trouvez la cause

Quand on parle de pression, on pense à une charge immense qui nous envahit. On est tellement submergé par cette pression qui nous pompe toute notre énergie et notre motivation, qu’on ne sait plus tellement par quel bout la gérer pour aller de l’avant.

La première chose que je conseille de faire à mes clients qui consulte pour un surmenage émotionnel de ce type, c’est de prendre le temps de remonter à la cause de cette pression monstrueuse qu’ils ou elles subissent.

On distingue généralement trois types de pression :

• La pression exogène : c’est celle qu’exerce un tiers sur vous (un client jamais satisfait, un manager oppressant, un collègue très en demande, etc.)
• La pression endogène, ou intégrée : c’est le résultat d’un conditionnement interne. C’est en quelque sorte la pression que l’on se met soi-même. C’est votre discours intérieur qui parle dans ce cas de figure.
• La pression projetée : c’est une pression que nous exerçons sur les autres.

Savoir à quel type de pression nous faisons face permets d’être mieux armé pour trouver des solutions. Vous saurez alors si le focus est à mettre sur votre propre capacité à lâcher-prise ou s’il faut plutôt que vous revoyiez les règles de votre relation avec un tiers.

À la recherche du lâcher-prise…

A l’opposé de la pression qui génère du mal-être et une sensation d’étouffer se trouve le sentiment de lâcher-prise. Ce terme est si souvent mis en avant dans le langage courant qu’on en oublie ce qu’il signifie vraiment.

Le lâcher-prise n’est pas une quête inatteignable. Il s’agit simplement, comme je l’explique à mes clients en consultation, de travailler sa capacité à faire un petit pas de côté mental à chaque fois que cela est nécessaire, pour s’alléger émotionnellement.

Il s’agit donc de réussir à prendre du recul sur les situations qui nous submergent d’émotions difficiles : peur, angoisses, anxiété, colère (contre soi ou envers un tiers), etc. Le lâcher-prise nous invite à revenir à un état neutre. Il ne s’agit pas de chasser à tout prix les émotions difficiles, mais de les laisser nous traverser sans qu’elles ne s’installent durablement.

Comment réussir à lâcher-prise ?

Prendre du recul est tout un art. Car la pression, ce sentiment d’être oppressé, nous donne l’impression d’un tourbillon qui nous fait perdre le contrôle. Difficile alors, de réguler ses émotions.

Se mettre trop souvent la pression conduit à des comportements comme…

• une impatience exacerbée vis-à-vis des autres (un collègue que l’on trouve “lent”, un client qui ne nous répond pas)
• des crises de colère incontrôlables (sur nos enfants, notre conjoint)
• un sentiment de culpabilité, un syndrome de l’imposteur
• des insomnies (on a “trop” de choses en tête pour être suffisamment apaisé au coucher)
• une baisse de motivation au travail, de l’absentéisme
• une perte de confiance en soi : on refuse des projets car on ne se sent pas capable de les assumer
• des angoisses dès qu’un nouveau projet ou client nous est confié

Si votre sentiment d’oppression est trop intense et prend trop de place dans votre vie, je vous invite à venir travailler votre lâcher prise en vous reconnectant avec le moment présent pour sortir des ruminations de votre mental. Derrière ce jargon de professionnel, se trouve un objectif simple : sortir un peu de vos pensées pour revenir à la réalité et faire baisser le stress.

Lâcher la pression au travail avec la sophrologie

Pas de formule magique ici ni de solution miracle : augmenter sa capacité à lâcher-prise, à prendre du recul face à des situations dans notre vie pro ou perso qui nous oppressent, ça se travaille.

En sophrologie, nous apprenons à réguler notre système nerveux et à déjouer les réflexes de pensées qui génèrent toujours les mêmes émotions, grâce à des exercices de respiration apaisante, de relaxation en mouvement pour décharger vos tensions ou de visualisations pour faire travailler votre cerveau sur ce qui vous gêne dans votre comportement ou vos pensées répétitives.

Par exemple, on peut travailler sur des angoisses chroniques lorsque vous avez une réunion avec tel client, celui qui vous “met la pression“, afin qu’elles soient moins denses, moins envahissantes pour vous.

Ou encore, sortir du sentiment d’impuissance et du syndrome de l’imposteur qui vous touche à chaque fois que vous vous “mettez trop de pression” pour vos projets clients.

La clé du lâcher-prise est dans la répétition, dans l’ancrage de nouvelles pensées qui génèreront de nouvelles émotions, ou de la neutralité, ce qui vous permettra de traverser un moment de stress ou de pression émotionnelle plus facilement et plus rapidement. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel qui vous guidera et vous aidera à gérer ce trop-plein de pression mentale.

Une fois ce grand travail mental effectué, vous pourrez alors mettre en place des stratégies plus “organisationnelles” pour alléger la pression au travail, comme par exemple :

• prendre plus de pauses (et vous en donner le droit !)
• revoir vos routines
• prendre plus de temps pour vous
• améliorer votre relationnel au travail
• mieux gérer votre temps, etc.

Prenez conscience que vous n’êtes pas bloqué dans une situation ou un schéma de pensées. Développer votre capacité à lâcher-prise vous permettra de mieux réguler vos émotions difficiles et donc de mieux gérer la pression au travail et dans votre vie perso.